COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 REM de l’Est : un projet profondément vicié

AJUSTEZ VOTRE TIR M. LEGAULT!

 

Montréal, le 21 février 2022

Une cinquantaine de personnes représentant des organismes divers et des résident.es de plusieurs quartiers visés par le projet du REM de l’Est unissent aujourd’hui leurs voix dans une Déclaration commune contre le REM de l’Est.

Le projet actuel doit définitivement être arrêté et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra doit être écartée de tout projet de transport collectif dans l’Est de l’Île de Montréal, soutiennent les signataires de la Déclaration commune.

Le projet présenté a été décortiqué par de nombreux experts et a été largement dénoncé. Il n’a plus aucune crédibilité.

Nous avons une connaissance intime de nos quartiers pour y vivre ou y travailler.  Nous sommes convaincu.es que l’Est de Montréal mérite vraiment un projet de transport collectif structurant qui répond aux besoins réels des populations, comme l’affirme depuis un an la ministre de la Métropole Chantal Rouleau. Malheureusement, l’option privilégiée d’un métro aérien par CDPQ Infra ne remplit pas ses objectifs.

« C’est un projet vicié, de la cave au grenier. L’impératif de rendement de la Caisse de dépôt et placement du Québec prime sur les besoins réels de nos populations. Il appauvrira l’ensemble du réseau de transport collectif NON-REM.  Cela aura un impact majeur sur la qualité du service, notamment pour la desserte locale » souligne M. Daniel Chartier, vice-président du Collectif en environnement Mercier-Est.

L’Est de Montréal est le parent pauvre du transport collectif depuis 35 ans. Le projet du REM de l’Est ne fait rien pour améliorer le niveau de mobilité interne et entre nos quartiers, ce qui constitue la majorité des déplacements. « Bien que le du REM de l’Est projette quatre stations à Pointe-aux-Trembles, il ne fait rien pour améliorer la desserte à Rivière-des-Prairies. Comment se fait-il que la revitalisation de l’Est laisse en plan le quartier le plus enclavé du territoire ?  Faut-il s’étonner que les jeunes familles quittent de plus en plus Montréal au lieu de tenter d’y rester ? » demande Mme Stéphanie Gauthier du Collectif REM Rivière-des-Prairies.

CDPQ Infra cache dans ses documents la laideur de son projet que provoquera sa nouvelle autoroute en béton en aérien avec son entremêlement de fils électriques et de pylônes.  « L’implantation du REM de l’Est va défigurer et déchirer des quartiers qui ont déjà leur lot de nuisances quant aux niveaux de bruit, de vibrations et de laideur des infrastructures par lesquelles nous nous déplaçons. Ses promoteurs n’auraient jamais osé présenter un tel projet dans des quartiers plus huppés et favorisés » déplore Mme Patricia Clermont, porte-parole du Regroupement des riverains de la rue Notre-Dame dans Hochelaga-Maisonneuve.

Pour Gaétan Auger des Amis du Courant Sainte-Marie, le REM aérien représente un obstacle de plus pour accéder au fleuve. « Ça fait 10 ans que l’on cherche à en être plus près dans le quartier Centre-Sud qui est déjà assez fracturé comme cela avec la rue Notre-Dame. »

« De sérieuses études d’impact populationnelles doivent être faites en amont. L’objectif visé de se rendre au centre-ville en 30 minutes n’est pas la priorité de la majorité des gens qui vivent dans ces quartiers. Ne répétons pas les mêmes erreurs », conclut M. Michel Guenet, docteur en géographie urbaine et professeur à la Faculté de l’aménagement à l’Université de Montréal. Il est essentiel de prendre en considération les besoins des utilisateurs et utilisatrices actuelles du transport en commun et aussi des habitudes de vie des populations qui ne demanderaient pas mieux que de l’utiliser.

Avec le Train de l’Est, on avait fait miroiter aux gens de Montréal-Nord que les deux stations s’arrêtant dans leur quartier seraient merveilleuses et permettraient de développer de nouveaux milieux de vie. Elles sont aujourd’hui désertes.

Mme Rouleau peut bien critiquer les données avancées par l’ARTM mais où sont celles de CDPQ Infra qui justifieraient son projet ?  Les organismes et les citoyen.nes les demandent sans succès depuis près d’un an sans d’autre résultat autre que des réponses creuses.

L’Est de Montréal a besoin d’un investissement majeur pour développer le transport collectif sur son territoire mais il mérite mieux que le projet du REM de l’Est dont la réalisation est confiée par le gouvernement du Québec à CDPQ Infra.

 NON AU REM DE L’EST !

OUI à l’implantation d’un mode de transport collectif structurant

dans l’Est de l’île de Montréal !

 Le tour de l’Est de Montréal est venu!

Et si on se souciait des gens qui y habitent déjà!