COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

PROJET NORTHVOLT

 

Montréal, le 23 janvier 2023

 

Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) souscrit pleinement à la lettre d’opinion publiée dans le journal Le Devoir relativement au projet Northvolt le 13 janvier dernier, ainsi qu’à la demande d’injonction déposée par le Centre québécois du droit de l’environnement visant à suspendre les travaux. Il demande et même exige que le gouvernement Legault revienne sur sa décision et impose des audiences du BAPE avant la réalisation du projet.

 

Presque tout a été mentionné dans cette lettre citoyenne, notamment le manque de consultation de la population, le peu de considération des impacts environnementaux et la frénésie de commencer les travaux. Toutefois, un aspect important qui doit également être souligné est le déni démocratique autour de la décision de ce gouvernement.

 

En effet, le gouvernement Legault dirige les destinées du Québec de façon de plus en plus autoritaire en faisant fi de tous les contre-pouvoirs pourtant nécessaires à l’exercice démocratique. On peut citer l’abolition des commissions scolaires et la création d’agences en santé et en transports à titre d’exemples. En concentrant de plus en plus de pouvoirs entre les mains d’un cercle extrêmement restreint de ministres et de conseillers, il ne veut surtout pas entendre de voix discordantes.

 

Tel est le cas avec le projet Northvolt. De l’aveu même du ministre Fitzgibbon, il s’agit du plus gros projet industriel dans l’histoire du Québec. Si ce dernier n’est pas assez important pour justifier que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) l’évalue, quel autre projet au Québec le sera? Ce que nous avons devant nous, c’est la mise au rancart graduelle du BAPE, voire sa disparition prochaine. Cela constituerait un recul inacceptable.

 

La société civile doit réagir et se lever pour contrer l’imposition d’une vision qui minimise les impacts tant sociaux qu’environnementaux de tels projets. Là comme ailleurs, les citoyens sont-ils prêts à laisser passer ce déni démocratique sans mot dire? Nous appelons tous les autres organismes soucieux de l’avenir du Québec de prendre position sur ce dossier. L’acceptabilité environnementale et sociale doit primer.