Grand Montréal – REM de l’Est

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Cliquez ici: Le REM de l’Est « va se rendre dans Lanaudière », promet Legault , un texte d’ Henri Ouellette-Vézina
Retrouvez le texte original de La Presse publié le 29 septembre 2023 à 15h57. Cette publication vise à contrer la nouvelle politique de META qui refuse de partager le contenu des organes de presse canadiens en réponse à la Loi canadienne sur les actualités en ligne (C-18). Nous appuyons le journalisme de qualité et vous encourageons à vous abonner aux médias que vous appréciez.
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Le REM de l’Est « va se rendre dans Lanaudière », promet Legault

 

Le futur REM de l’Est « va se rendre dans Lanaudière », a promis vendredi le premier ministre François Legault devant un parterre de gens d’affaires de la région, en soutenant que la connexion vers le nord sera une « condition non négociable » pour la réussite du projet.

Henri Ouellette-Vézina

HENRI OUELLETTE-VÉZINA
LA PRESSE

 

« Je veux vous dire aujourd’hui que je vous garantis, et c’est une condition non négociable ça aussi, que le projet qu’on espère déposer rapidement, il va se rendre dans Lanaudière », a expliqué M. Legault, vendredi, devant la Chambre de commerce de la MRC de L’Assomption, soit la région qu’il représente à l’Assemblée nationale comme député.

En préambule, le chef caquiste avait évoqué les nombreux « débats pour un transport collectif pour l’est de Montréal », en reconnaissant toutefois du même souffle « que ce n’est pas idéal, le service qu’on offre aux gens [de Lanaudière] vers Montréal ».

Lors d’une mêlée de presse, après l’évènement, M. Legault a précisé que son gouvernement était justement « en train de revoir le projet dans l’est de Montréal ».

« C’est important pour moi qu’il vienne dans Lanaudière. Les personnes qui travaillent là-dessus, incluant [la ministre des Transports] Geneviève Guilbault, savent très bien que le projet doit avoir une portion qui vient dans Lanaudière. On va essayer de vous annoncer ça le plus vite possible », a-t-il insisté, en refusant de s’avancer davantage.

Sa sortie survient près de trois mois après la présentation d’une première mouture du REM de l’Est 2,0, qui a été rebaptisé Projet structurant de l’Est (PSE) depuis que la Caisse de dépôt s’est retirée du projet en mai 2022.

En juillet, La Presse avait révélé que le comité derrière le projet recommande un tracé de Pointe-aux-Trembles au cégep Marie-Victorin, dans Montréal-Nord, avec deux points de connexion à la ligne verte, en plus d’un prolongement de quatre stations vers Rivière-des-Prairies, Laval et Charlemagne. Les experts plaidaient pour une voie 100 % souterraine sur 34 kilomètres, pour un total de 29 000 passagers le matin.

Sauf que la facture finale de 36 milliards a rapidement été dénoncée par M. Legault et la ministre Geneviève Guilbault. Québec a officiellement mis la hache dans cette proposition peu de temps après.

L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui pilote le comité derrière le REM de l’Est, a par ailleurs été invitée par Québec à trouver une « proposition financièrement responsable ». L’organisme prévoit livrer d’ici la fin octobre de nouvelles études. C’est à partir de ce moment qu’on devrait savoir un peu mieux à quoi ressemblera la seconde mouture du projet.

 

Cher à Québec, mais…

Dès le moment où Québec et Montréal ont repris le contrôle du projet, en mai 2022, François Legault et son gouvernement avaient évoqué des prolongements potentiels vers Laval et Lanaudière comme une possibilité à explorer très sérieusement. Le prolongement du tracé Marie-Victorin jusqu’à Laval et du tronçon est, vers Lanaudière, était officiellement à l’étude depuis plus d’un an.

Or, dans un rapport préliminaire cet hiver, le comité responsable avait plutôt estimé que des prolongements vers Laval et Lanaudière se traduiraient par « un ajout moins important d’usagers ».

Ainsi, un prolongement vers Lanaudière à partir de l’antenne vers Pointe-aux-Trembles sur 19,7 km et 2 stations, ainsi que 3 gares existantes, ferait augmenter le nombre de passagers « de 1900 à un peu plus de 4000 », lisait-on dans le rapport.

« Cet ajout de 2100 usagers demeure relativement faible par rapport aux autres composantes du projet compte tenu de la longueur du prolongement à construire et à exploiter », notaient ses auteurs. « Il est toutefois entendu que ce scénario ne sert qu’à évaluer théoriquement le potentiel d’achalandage dans cet axe, car l’intégration du mode de train léger ne peut techniquement pas être réalisée avec l’infrastructure actuelle du train de banlieue », rappelle-t-on.

Le comité parlait toutefois d’un « potentiel intéressant » pour la conversion et l’intégration du train de la ligne exo5 au REM de l’Est, en supposant l’utilisation des gares existantes, feraient « doubler le nombre d’usagers de 1900 à plus de 4000 », soit un ajout absolu de 2100.