COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

LE TRANSFERT DU PROJET DU TRAMWAY DE QUÉBEC À CDPQ INFRA

REFUSONS LE MARCHÉ DE DUPE DU PREMIER MINISTRE LEGAULT !

Montréal, le 10 novembre 2023

La décision du gouvernement Legault de rejeter le projet de tramway du maire de Québec Bruno Marchand relève du sabotage comme l’a si bien dit le ministre fédéral Yves Duclos. Selon le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E), c’est un véritable marché de dupe que propose le premier ministre Legault.

Après des années de contestation avec les citoyens et experts, le gouvernement Legault a dû retirer la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) du projet de transport collectif dans l’Est de Montréal.  Deux rapports accablants de l’ARTM contre le Projet structurant de l’Est (version tronquée du REM de l’Est) ont conclu que le projet de train aérien ne pouvait s’intégrer à la trame urbaine. Par la suite, les déboires du REM de l’Ouest avec les usagers des banlieues, floués notamment sur leur temps de déplacements, ont fait les manchettes. Et voilà que le premier ministre Legault confie à la CDPQ le mandat d’analyser et de recommander un meilleur projet de transport structurant pour notre Capitale nationale à l’encontre des élus locaux. Cette décision est tout simplement inacceptable.

Les citoyens et citoyennes de Québec, qu’ils soient en accord ou non avec le projet de tramway, devraient s’inquiéter d’une telle décision. Que connaît la CDPQ des enjeux urbains à Québec ? Que connaît-elle des besoins des usagers ? Qu’arrivera-t-il du bureau de projet de tramway et des dizaines de personnes qui y travaillent depuis cinq ans ou plus ? Perdra-t-on cette précieuse expertise ?

Le Premier Ministre n’a de cesse de réclamer que les dirigeants des hôpitaux, centres d’accueil et de tout le secteur public soient redevables. En même temps, il donne les clés d’un grand projet à la CDPQ qui n’a de compte à rendre à personne.

Les dossiers du REM et du REM de l’Est ont démontré que CDPQ n’a que peu de considérations envers les usagers et leurs besoins. Elle impose unilatéralement sa vision aux villes et aux organisations.

La qualité de vie des gens de Québec risque très probablement d’être sacrifiée pour atteindre le rendement annuel exigé par CDPQ. De plus, les finances de la Ville de Québec et de la région seront très probablement plombées comme ce sera le cas à Montréal lorsque le REM sera complété.  Pour un investissement de 8 milliards de dollars, la Caisse récoltera un demi-milliard par année indexé au coût de la vie pendant 99 ou 198 années. Les montréalais paieront plus de six fois la valeur réelle du train sans en être les propriétaires. Combien à Québec ?

Refusons ce marché de dupe. Ne laissons pas la Caisse nous flouer une autre fois !