Montréal, 22 décembre 2022.

« 2 ans de REM de l’Est »

L‘assemblée publique organisée par le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) a été l’occasion de faire le point sur le dossier du REM de l’Est et de revoir les différents évènements qui se sont déroulés depuis deux ans. Elle nous a permis de mieux comprendre en quoi le processus suivi par le gouvernement du Québec pour l’implantation du REM était contraire à toutes les bonnes pratiques et d’entrevoir une autre option au train aérien.  Enfin, elle détaillait les éléments de mobilisation que le CEM-E compte mettre en branle au cours des prochains mois.

La présentation qui a servi de support à cette soirée a été divisée en quatre parties, chacune abordant une thématique précise.

« 2 ans de REM de l’Est » met en scène les rapports de force des différents acteurs en insistant sur l’ARTM qui n’a cessé de voir sa planification entravée, muselée. Les inquiétudes sur l’avancement du dossier ont amené plusieurs groupes de citoyens et experts à signer une lettre demandant que ces projets s’inscrivent dans une véritable vision urbanistique, que divers tracés et modes soient étudiés et surtout que l’ARTM et la Ville de Montréal aient le temps et les moyens de faire les choses correctement.

« Imaginer un réseau structurant de transport collectif reliant l’Est et l’Ouest de Montréal… », présenté par le GRAME et Imagine Lachine-Est, démontre qu’avec la somme requise par le REM, on pourrait créer un réseau de tramway plusieurs fois plus vaste et plus convivial que le REM. Ce réseau tentaculaire non seulement réduirait significativement les temps de déplacement des citoyens entre leur domicile et leurs destinations, mais il contribuerait à la nécessaire transition énergétique et à la bonification de nos milieux de vie.

« Le transport collectif dans l’Est de Montréal: se méfier de la pensée magique » par Gérard Beaudet, présente le REM comme le résultat d’une approche digne des années 1960, un projet qui court-circuite les étapes incontournables de la planification des transports, qui ne prend pas appui sur une lecture fine de la mobilité dans l’Est, un projet dont on soutient qu’il permettra l’émergence d’une Silicon Valley, qui tient toutefois plus du slogan que d’un projet concret. La présentation insiste sur la nécessité d’une saine gouvernance des transports collectifs et pose des questions essentielles au regard de la vision de l’Est que la Ville de Montréal doit présenter dans son Plan d’urbanisme et de mobilité.

La dernière présentation « Le CEM-E à l’avant-garde de la lutte contre le REM de l’Est » rappelle les positions de l’organisme et les différentes actions qu’il a initiées ou auxquelles il a participé depuis le retrait de CDPQ Infra du dossier et détaille les différents moyens d’actions qu’il compte mettre en œuvre afin de mobiliser les citoyens et d’amener le gouvernement à prendre les décisions pour une véritable amélioration des transports collectifs et qui respecte les milieux de vie.

Bonne lecture