LE PROJET STRUCTURANT DE L’EST (PSE)…

UN PROJET À REJETER COMME L’A ÉTÉ LE REM DE L’EST

Montréal, le 19 mars 2023

Une centaine de personnes se sont réunies le 7 mars dernier afin d’assister à une soirée d’information organisée par le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) portant sur le Projet structurant de l’Est ou PSE, nouveau nom donné au REM de l’Est, et à laquelle participait notamment M. François Pepin, spécialiste en planification des transports et membre du C.A. de Trajectoire Québec.

Le constat de cette soirée est clair :

Le PSE échoue à répondre adéquatement aux besoins de la population.

1- Les réels besoins en mobilité de l’est de Montréal

Cette présentation faite par M. Pepin synthétisait les résultats de l’enquête origine-destination en dressant le portrait des habitudes de déplacement des résidents de l’Est et de ceux qui y viennent. Il s’en dégage que « Les déplacements dans l’Est se font à 60 % à l’intérieur de ce territoire, dont 21 % en transport collectif. » […] « L’examen du portrait des déplacements de chacun des quartiers de l’Est démontre que les principaux besoins sont à l’intérieur même des quartiers, puis vers le centre-ville. Les autres échanges s’effectuent surtout avec les secteurs voisins mais la part du transport collectif est souvent faible, faute de liens directs vers les générateurs importants. »

M Pepin a ensuite présenté un schéma des principaux corridors de déplacements dans l’Est, avant d’énumérer une série de solutions réalistes destinées à améliorer la mobilité durable dans l’Est

2- Le Projet structurant de l’Est, un projet à rejeter comme l’a été le REM de l’Est

À la lumière de la présentation précédente, le CEM-E constate que ni le tracé du PSE, ni le mode de transport choisi, le train léger automatisé, ne répondent efficacement aux réels besoins de mobilité dans l’est de Montréal. D’ailleurs, la fréquentation du PSE, telle qu’estimée par l’ARTM, ne serait que très légèrement supérieure à celle du SRB Pie IX, alors que son coût serait plus d’une dizaine de fois supérieur.

Le CEM-E a relevé la répétition des mots « enjeu » à 59 reprises et « analyse » à 37 occasions dans le rapport de l’ARTM sur le PSE. Parmi ces enjeux et analyses, se trouvent de nombreux drapeaux rouges potentiels pouvant affecter les usagers, la faisabilité du projet et la qualité de vie dans les quartiers. Tous ces signaux d’alarme devraient normalement mener à l’abandon du PSE, mais l’entêtement du gouvernement Legault à l’imposer coûte que coûte laisse croire que le pire est toujours possible, sinon probable.

Le PSE est inacceptable tant au niveau de l’implantation, de la mobilité, des coûts, que de la gouvernance. Ce n’est pas une raison pour que l’Est soit privé de transports collectifs de qualité, structurants et favorisant notamment la desserte locale.

La Déclaration commune signée il y a un peu plus d’un an par de nombreux organismes citoyens et personnalités comprenait les REVENDICATIONS suivantes :

  • Arrêter le REM de l’Est (Projet structurant de l’Est)
  • Donner à l’ARTM le mandat de réaliser les études comparatives des différents modes de transport collectif et tracés sur la base d’une véritable étude objective des besoins ainsi que les moyens et le temps de les réaliser.
  • Tenir une véritable consultation publique portant sur l’ensemble des options étudiées.

Malgré l’abandon, sur papier seulement, du train aérien entre la rue Gonthier et le village olympique ainsi que le retrait de CDPQ Infra, les recommandations ci-dessus demeurent valides. L’adoption d’un nouveau nom pour le projet du REM de l’Est ne change ni sa nature profonde, ni n’en fait un projet adéquat.

Addendum: Montage vidéo de témoignages faisant la synthèse des sujets abordés pendant l’assemblée par CEM-E