COMMUNIQUÉ DE PRESSE
MISE À JOUR DE LA POSITION DU COLLECTIF EN ENVIRONNEMENT MERCIER-EST (CEM-E)
SUR LE PROJET DE TRANSPORT COLLECTIF DANS L’EST DE MONTRÉAL.
FINISSONS-EN AVEC L’INGÉRENCE POLITIQUE!
Montréal, le 26 mai 2022
Le rapport sur l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) déposé hier à l’Assemblée nationale reflète les tensions, luttes de pouvoir et guerres de clochers que se livrent depuis des années les différentes villes et organismes sur le développement du transport en commun dans la région de Montréal. Les choses doivent changer! « L’ARTM et les partenaires doivent pouvoir se concerter librement pour mener à bien toutes les études nécessaires sur les meilleurs moyens de transport pour l’est de Montréal. » déclare Daniel Chartier, vice-président du Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E).
Nouvelle position du CEM-E
Le CEM-E présente aujourd’hui la mise à jour de sa position qui tient compte de l’évolution de la situation. Celui-ci demande que la future proposition quant au développement du transport collectif soit développée selon les règles de l’art des projets d’infrastructures publiques, c’est-à-dire qu’elle doit partir des véritables besoins de la population de l’est de l’île de Montréal. Cela signifie aussi que toutes les options quant aux modes de transport (train, tramway, tram-bus, prolongation des lignes de métro, voies réservées pour autobus, etc.) soient mises sur la table car la solution devra sans aucun doute être multimodale. La proposition devra également répondre aux besoins des populations actuellement mal desservies comme celles de Rivière-des-Prairies, Pointe-aux-Trembles et Montréal-Nord.
Pendant un an et demi, CDPQ Infra, son modèle d’affaires et son projet de REM de l’Est ont été dénoncés avec une vigueur croissante par les citoyens, les experts, des organismes et des chroniqueurs. Aussi, le 2 mai dernier, l’annonce du retrait de CDPQ Infra et l’amputation du segment Dickson-centre-ville fut célébrée presqu’unanimement.
Cette joie a éclipsé les nombreux bémols manifestés par de nombreux intervenants concernant les vices profonds de ce qui restait de la mauvaise recette élaborée par CDPQ Infra. Le CEM-E et plusieurs autres regroupements et experts demandent depuis longtemps que les différentes options de transport collectif dans l’Est soient étudiées de façon indépendante.
L’ARTM, l’organisme expert dont c’est la mission fondamentale devrait être l’interlocuteur idéal pour mener cette analyse impartiale. Malheureusement, depuis l’annonce du mandat confié au groupe de travail (MTQ, Ville de Montréal, STM, ARTM), les obstacles se multiplient pour limiter la capacité de l’ARTM à mener avec professionnalisme le processus de planification permettant d’offrir des services adéquats de transport collectif à la population de l’Est.
Le Collectif est extrêmement inquiet de l’ingérence du gouvernement du Québec. Il s’interroge notamment sur la déclaration du premier ministre Legault à l’effet que : « l’ARTM devra marcher droit sinon il y aura du ménage » Comment interpréter cette mise en garde sinon comme une menace à l’indépendance de l’ARTM?
Pour le CEM-E, un train sur structures aériennes ne sera jamais considéré comme une option acceptable, ni dans Mercier-Est, ni dans d’autres quartiers habités.
« Le gouvernement doit garantir l’indépendance de l’ARTM dans la poursuite de ses analyses et développement de solutions, dans le respect de la loi constituant cette Autorité. La solution exige une démarche rigoureuse, pas la poursuite aveugle du projet de CDPQ Infra qui répondait à son modèle d’affaires plutôt qu’aux besoins véritables de la population. » indique M. Raymond Moquin, président du CEM-E.
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