Consultation quant au changement de zonage du Golf d’Anjou

Les citoyens et la Ville de Montréal doivent dire NON à l’Arrondissement d’Anjou

Montréal, le 18 mars 2021

« La volonté de l’arrondissement d’Anjou de développer l’entièreté du golf d’Anjou pour du développement commercial ou industriel signifie l’élimination d’un espace vert qui ceinture le Parc-nature du Bois d’Anjou sur la moitié de son périmètre. La minéralisation prévisible de cet espace dévitalisera et isolera le parc de lieux complémentaires à son offre écologique, paysagère et fonctionnelle. De plus, il rendra impossible la réalisation d’un corridor vert entre le parc du Ruisseau Montigny tout au nord de l’Île et le Parc de la Promenade-Bellerive. Les citoyens et la Ville de Montréal doivent dire un non ferme à ce projet ». C’est ainsi qu’a réagi M. Raymond Moquin, président du Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) à ce projet de l’arrondissement d’Anjou.

Le CEM-E juge cette intention déplorable dans le contexte où l’est de l’île de Montréal a un déficit important en espaces verts, surtout si on compare cette situation à celle qui prévaut dans l’ouest de l’île.  Alors que la Ville de Montréal a consacré une centaine de millions de dollars pour consolider le grand parc de l’ouest, il est complètement inacceptable qu’on ne soit pas capable de dégager des sommes raisonnables afin de préserver entièrement le golf d’Anjou. Cela pourrait inclure une compensation financière à l’arrondissement d’Anjou. La protection de cet espace vert, c’est une question d’équité pour les citoyens de l’est de Montréal.

« Il est probable que le maire de l’arrondissement d’Anjou, M. Luis Miranda, crie à l’ingérence. La question de la protection du golf d’Anjou ne concerne pas seulement l’arrondissement d’Anjou mais également la Ville de Montréal et tous les citoyens de l’est de l’île » souligne M. Nicolas Kaliaguine, responsable du comité « Parcs et espaces verts » du CEM-E.  Le CEM-E souhaite que l’agglomération de Montréal et l’arrondissement d’Anjou travaillent de concert pour trouver un terrain d’entente afin de sauver cet espace vert.

Le CEM-E estime également que la tentative de réaliser un changement de zonage de cette importance quant aux conséquences à long terme pour les citoyens, en profitant du contexte de la COVID-19 pour le faire sans réelle consultation publique, est à la limite de l’indécence.

Le CEM-E n’est pas seul à s’opposer fermement à ce coup de force de l’arrondissement d’Anjou. Le CRE-Montréal, dans un communiqué publié le 16 mars, la Coalition Verte et d’autres organismes prennent des positions fermes dans ce dossier.

Pour toutes ces raisons, le CEM-E encourage les citoyens de l’est de l’île de Montréal à consulter le site internet de l’arrondissement pour comprendre l’ampleur de la situation et à participer en grand nombre à la « consultation écrite » de l’arrondissement d’Anjou en envoyant leurs commentaires à l’adresse-courriel [email protected].  Il est important de préciser dans le titre « Consultation écrite au sujet du « Règlement modifiant le Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal (04-047) »

Le CEM-E demande également à la Ville de Montréal de refuser les trois demandes de l’arrondissement d’Anjou, soit de modifier le schéma d’aménagement et de développement, d’annuler la servitude pour le maintien sous couverture végétale et d’annuler la servitude pour fins d’espace vert seulement.  Ces demandes, si elles étaient acceptées, sonnerait le glas de l’espace vert que constitue le Golf d’Anjou.

« Le développement proposé par l’arrondissement d’Anjou est digne des années 50 et n’est pas conforme aux exigences actuelles visant la protection des espaces verts.  C’est pourquoi les montréalais doivent s’unir pour stopper ce projet. » conclut M. Raymond Moquin.

Note:

Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) est un organisme visant à regrouper les citoyens et citoyennes, groupes, organismes et institutions œuvrant dans Mercier-Est et ses environs afin de participer collectivement au développement durable de ce secteur et à l’amélioration de sa santé environnementale.  Il veut s’assurer que le développement de Mercier‑Est et de l’Est de l’île de Montréal se fasse dans le respect de la qualité de vie et des droits de ses citoyens et citoyennes

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(crédit photo CRE-Montréal/E. Langlois)