COMMUNIQUÉ DE PRESSE
NOUVELLE PRISE DE POSITION DE LA MINISTRE CHANTAL ROULEAU POUR UN TRAIN AÉRIEN
L’INGÉRENCE POLITIQUE DU GOUVERNEMENT LEGAULT DANS LE DOSSIER DU REM DE L’EST DOIT CESSER !
Montréal, le 27 juin 2022
La ministre de la Métropole Chantal Rouleau persiste et signe. Un article publié dans le journal Le Devoir du 21 juin rapporte que « la ministre Chantal Rouleau a statué : le nouveau “REM de l’ESTˮ sera un “train légerˮ qui roulera “en grande partieˮ en aérien dans l’Est ». Plus loin, elle précise : « Ce n’est pas un tramway, ce n’est pas un métro, c’est un train léger. » Pour le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E), cette prise de position, connue depuis longtemps, mais réitérée et amplifiée, constitue une ingérence politique inacceptable dans le processus de redéfinition du projet de transport collectif dans l’est de Montréal par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).
« Malheureusement, les craintes du CEM-E suivant l’annonce du 2 mai dernier se matérialisent. Tout ce que le gouvernement attend de l’ARTM, ce ne sont que quelques ajustements et optimisations. Près de deux mois après le retrait de CDPQ Infra du dossier, les études menées par le promoteur du REM de l’Est n’ont toujours pas été remises à l’ARTM et on demande à cette dernière de bâcler son travail, avec des œillères de surcroît, alors que nous avons besoin d’une remise en question majeure du projet initial, en particulier le train aérien. C’est inacceptable », déclare M. Daniel Chartier, vice-président du CEM-E et responsable du dossier du transport collectif.
L’option du train léger fait fi de tous les autres aspects qui doivent être considérés, comme l’accessibilité universelle, la convivialité, l’amélioration de la desserte locale sur tout le territoire, la cicatrice urbaine que constituerait un train aérien dans les quartiers déjà habités, etc. Ce ne sont pas des détails accessoires. La qualité globale de l’expérience vécue entre les points d’origine et de destination ainsi que la flexibilité sont cruciales pour que le citoyen adopte systématiquement les transports collectifs. L’accès rapide au centre-ville ne doit pas être le critère central d’autant plus que les déplacements dans cette direction ont chuté considérablement en raison du télétravail.
Continuer à vouloir imposer le train aérien sans que les autres options soient véritablement étudiées ne constitue pas simplement une erreur. C’est une erreur grossière. D’autant plus que la CAQ elle-même faisait la promotion du tramway lors de la dernière campagne électorale en 2018.
Récemment, dans un article de La Presse, paru le 14 juin, Mme Rouleau estimait que le mode de transport qu’elle propose allait permettre « à 500 000 personnes de se déplacer tous les jours ». Pour atteindre une telle fréquentation, toute la population résidant à l’est de Pie-IX devrait utiliser chaque jour le REM. C’est insensé. Même en cannibalisant la ligne verte et le SRB Pie-IX et en se rendant jusqu’au centre-ville, la fréquentation prévue par CDPQ Infra était de 133 000 personnes, soit bien inférieure à l’estimation sortie directement de l’imagination fertile de la ministre.
« Le CEM-E demande à Mme Rouleau et au premier ministre M. Legault de laisser les experts de l’ARTM effectuer leur travail sans ingérence afin que tous les aspects pour le développement du transport collectif dans l’est de la métropole puissent être étudiés. Il demande également aux autres partis politiques et forces sociales de dénoncer l’ingérence politique du gouvernement dans ce dossier », souligne M. Raymond Moquin, président du CEM-E.
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