COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Projet structurant de l’Est … Une version édulcorée du REM de l’Est

LE GROUPE DE TRAVAIL DÉROULE LE TAPIS ROUGE POUR CDPQ INFRA

Montréal, le 4 février 2023

 

Le groupe de travail sur le Projet structurant de l’Est (PSE) formé du MTQ, de la Ville de Montréal, de la STM et dirigé par l’ARTM pave la voie pour un retour de CDPQ Infra dans le dossier.

Pourquoi la STM est-elle écartée d’emblée de la gestion de la future infrastructure de transport collectif de l’Est et que ni la Ville de Montréal ni la STM, qui sont dorénavant présents à la table de discussion, ne défendent la mission et l’indépendance de Montréal ? C’est ce qui ressort de l’analyse du rapport intermédiaire du PSE où on peut lire textuellement : « L’analyse et les résultats présentés prendront comme hypothèse que l’exploitant du PSE sera différent de celui historique du métro de Montréal. » (Annexe 4 – L’arrimage avec les lignes de métro, Annexes p. 43)

De ce fait, le comité de travail endosse la volonté du gouvernement Legault de poursuivre la privatisation du transport collectif à Montréal ce qui implique, à terme, que l’infrastructure pourrait être payée jusqu’à 6 fois sur une période de 198 ans en conformité avec le modèle d’affaires adopté par CDPQ Infra pour le projet de REM de l’Ouest. Ce type d’entente, qui accapare une portion exagérée des sommes réservées aux transports collectifs, est totalement inacceptable.

Si le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) salue l’intention d’abandonner l’option du train sur structures aériennes dans le quartier Mercier-Est, l’examen attentif des documents rendus publics le 27 janvier laisse un goût amer. D’une part, l’insistance de l’ARTM quant aux défis techniques associés au projet font qu’on ne peut exclure qu’au final, le train aérien revienne en force dans Mercier-Est. D’autre part, l’absence de remise en question du choix du mode de transport collectif imposé précédemment par CDPQ Infra, soit le train léger automatisé, est inacceptable et contraire aux bonnes pratiques de planification des transports collectifs.

« Le REM de l’Est de CDPQ Infra était inacceptable à tous les points de vue : urbanisme, transport collectif, finances et gouvernance. Il devait être rejeté. Le PSE dérive directement du projet initial, tout en éliminant certaines des pires calamités. Ses vices sont tels qu’il doit connaître le même sort. » souligne M. Daniel Chartier, vice-président du CEM-E.

Les besoins en transport collectif sont immenses et interdépendants. Le projet qui sera retenu doit permettre de desservir efficacement la population de l’Est, se connecter efficacement au reste du réseau régional et offrir le meilleur rapport qualité /prix. Il doit être planifié selon les règles de l’art. Le comité de travail doit donc procéder à une véritable démarche (intégrant urbanisme et transports collectifs) respectueuse de la population incluant :

  • Des analyses détaillées des besoins et de l’achalandage.
  • Le développement objectif d’un ensemble de tracés et de modes (métro, tramway, tram-train, tram-bus, trains de banlieue).
  • La concertation avec la population pour développer et choisir la meilleure option ou combinaison d’options.

« Pour cette raison, nous demandons à la mairesse Plante et à son administration d’agir avec courage et d’exiger que le projet soit mis sur pause et de donner à l’ARTM le mandat de réaliser les études comparatives des différents modes de transport collectif sur la base d’une véritable étude des besoins ainsi que les moyens et le temps de les réaliser. Nous demandons également que la consultation publique qui suivra porte sur l’ensemble des options étudiées » conclut M. Raymond Moquin, président du CEM-E.