LETTRE OUVERTE

Montréal, le 21 mars 2022

CONTRAIREMENT AUX SOUHAITS DES VENDEURS DE REM …

IL FAUT FAIRE LA LUMIÈRE SUR LE REM DE L’EST

 

Les vendeurs de REM sont d’habiles illusionnistes. Ils ont jeté de la poudre aux yeux pendant des mois. Malheureusement pour eux, le mirage commence à être perçu comme tel, plusieurs vices fondamentaux du projet étant maintenant connus du public. Pour ralentir l’érosion de leur crédibilité, ils reportent à plus tard la grande consultation du BAPE.

Certains crient victoire. Cette pause n’est qu’une illusion de plus. Cette manœuvre permettrait surtout de garder secrètes des informations cruciales sur les vices du REM jusqu’après les élections à Québec.

Au contraire, nous devons exiger plus de lumière sur le REM de l’Est, ce projet vicié de la cave au grenier. Malheureusement, CDPQ Infra et le gouvernement Legault ne le souhaitent pas.

Examinons certains de ces vices

Le REM AÉRIEN dégraderait profondément la qualité de vie des citoyens vivant ou œuvrant dans les quartiers traversés.

Le REM de l’Ouest et celui de l’Est accapareront la part du lion des budgets réservés aux transports collectifs pour les prochaines 99 ou 198 années.

Les futurs propriétaires du REM, d’ici ou de pays étrangers, auront un droit de vie ou de mort sur les circuits de transport collectif offerts par la STM et autres transporteurs.

Le tracé du REM cannibalisera la clientèle et les finances de la STM comme le démontraient les rapports de l’ARTM et de la STM.

La loi créant le REM transforme CDPQ Infra ou tout éventuel propriétaire du REM en État dans l’État pouvant opérer dans un secret quasi absolu et imposer ses volontés aux villes, aux institutions et même au gouvernement.

La preuve a été faite que ce projet est inacceptable sur une multitude d’aspects. Pourtant, plusieurs persistent à défendre l’indéfendable.

C’est pourquoi de nombreux angles, négligés jusqu’à présent, doivent être explorés par les médias, les citoyens et les experts comme :

  • impacts sur les milieux de vie traversés et leurs populations
  • tarifs au km imposés par les propriétaires de REM
  • autres modalités du contrat
  • impacts financiers et organisationnels sur la STM
  • actifs publics cédés à CDPQ Infra et conditions de transfert
  • analyse impartiale des autres options de transport collectif

Ne nous laissons pas berner par les stratagèmes de CDPQ Infra. La lumière DOIT être faite sur les études justifiant le projet du REM de l’Est. Ces données doivent être rendues publiques maintenant. Il ne faut surtout pas revivre le brouillard épais autour du REM de l’Ouest qui a mené le BAPE à rejeter le projet imposé par CDPQ Infra.

Depuis les fuites sur le rapport dévastateur de l’ARTM contre le REM de l’Est, le Gouvernement Legault et CDPQ Infra tentent de diriger les regards sur la position délicate de Montréal, plutôt que sur les vices fondamentaux du projet.

Le report du BAPE après les élections québécoises risque fort de permettre aux vendeurs de REM d’oublier de rendre des comptes sur ce projet vicié et de poursuivre leurs grands discours pleins de généralités… que la réalité contredira plus tard (REM de l’Ouest ).

Cette décision ressemble à une manœuvre pour accentuer la pression sur la Ville de Montréal tout en démobilisant la population. Cela ne fonctionnera pas. Nous sommes de plus en plus nombreux à travailler d’arrache-pied pour faire connaître les vices du REM de l’Est et pour demander de retirer son mandat à CDPQ Infra.  Nous ne nous laisserons pas endormir par le report annoncé du BAPE.

OUI aux transports collectifs de qualité

NON au REM de l’EST et à CDPQ Infra

Daniel Chartier

Vice-président du Collectif en environnement Mercier-Est et responsable du dossier du transport collectif