COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Réseau express métropolitain (REM) de l’Est

Le gouvernement doit stopper et réévaluer ce projet pendant qu’il est encore temps

 

Montréal, le 20 novembre 2021 – À l’occasion de la manifestation citoyenne d’aujourd’hui dans l’Arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve contre le projet du REM de l’Est, le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) invite le gouvernement à faire marche arrière pour permettre d’élaborer des solutions de transport public qui répondent vraiment aux besoins de la population, et non à ceux d’un fonds privé qu’est CDPQ Infra. Le CEM-E demande que l’Agence régionale de transport métropolitain (ARTM) soit mandatée pour procéder aux études requises et qu’il soumette à la consultation publique le meilleur scénario de transport public.

« Comme beaucoup d’intervenants jusqu’ici, les citoyens ont répondu massivement pour dire non au projet du REM de l’est, un projet qui aura des impacts négatifs majeurs sur la qualité de vie de dizaines de milliers de personnes vivant ou œuvrant aux abords du tracé et altérera la capacité des autres transporteurs collectifs d’offrir un service adéquat », affirme Daniel Chartier, vice-président du CEM-E responsable du dossier du transport collectif.

Parmi d’autres inquiétudes figurent le sous-financement public et la fragilisation du transport collectif en raison des ressources que drainera le REM de l’Est, fait valoir le CEM-E. À cela s’ajoute des problèmes importants de gouvernance qui mettront à mal la capacité des sociétés publiques de transport en les soumettant aux diktats d’un développeur, en l’occurrence la Caisse de dépôt et placement du Québec dont le but avoué est la recherche de la rentabilité à tout prix, au détriment des populations à desservir.

Enfin, l’opacité entourant la nature et la portée des contrats allant jusqu’à 99 ans et renouvelable pour 99 autres années, assortis de plusieurs clauses de confidentialité dont une possible revente au plus offrant après cinq ans d’opération, tout cela inquiète au plus haut point le CEM-E.

« Le CEM-E est en faveur d’investissements massifs dans le domaine du transport collectif. Mais cela ne veut pas dire que l’on doive accepter un projet aussi insensé que celui du REM de l’Est. La présence aujourd’hui de centaines de manifestants des quartiers contre le projet du contre le REM, de même que celle de plusieurs groupes de citoyens et de partis politiques sont un message clair que cette bataille pour sauvegarder la qualité de vie nos milieux ne fait que commencer. L’Est de Montréal a trop longtemps été négligé en matière de transport. Il est temps de changer d’approche », conclut Daniel Chartier.

Les actions du CEM-E vont se poursuivre au cours des prochaines semaines, dont une pétition qui peut être signée sur le site de l’Assemblée nationale, en plus des équipes qui sillonnent le quartier pour faire signer une version papier.

Crédit photo: Guy Turcot, photographe