Les nouvelles orientations de l’ARTM concernant le Projet structurant de l’Est

LETTRE OUVERTE

 

Montréal, le 20 février 2024

 

Les nouvelles orientations de l’ARTM concernant le Projet structurant de l’Est

un changement de cap fondamental à célébrer et à poursuivre.

 

Les médias ont récemment divulgué les grandes orientations préconisées par l’ARTM concernant le Projet structurant de l’Est. Selon cette vision, un tramway rapide, circulant dans une emprise propre, remplacerait le train léger automatisé de CDPQ Infra. Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) appuie cette orientation et salue la démarche de l’ARTM.

Selon les informations disponibles, le tramway proposé faciliterait grandement les déplacements des citoyens de l’Est de Montréal et de la couronne Nord-Est, en retour d’un investissement public raisonnable. L’analyse démontre qu’un pourcentage significatif des citoyens abandonnerait leur véhicule privé pour se tourner vers les transports collectifs. Ces orientations confortent les démonstrations précédemment faites par l’ARTM, de nombreux experts, organismes et citoyens à l’effet que le REM de l’Est était une aberration et qu’il ne tenait pas la route que ce soit du point de vue du transport collectif, de celui de l’urbanisme, de la gouvernance ou des finances publiques. Une autre voie s’imposait d’évidence.

Le CEM-E est très fier d’avoir été au cœur de la lutte contre le REM de l’Est et de la défense de sa véritable alternative, le tramway. Si plus d’organismes, de partis politiques et d’administrations publiques avaient rapidement et fermement dénoncé le mirage du REM de l’Est, nous n’aurions pas perdu trois années et aurions épargné une centaine de millions de dollars, soit la somme réclamée par CDPQ Infra pour ses études cul-de-sac. 

Le CEM-E attendra le dépôt du rapport final de l’ARTM avant d’émettre sa position définitive, mais tout indique qu’on se dirige dans la bonne direction. Il est toutefois important de ne pas considérer le PSE (version tramway) comme une fin en soi, mais plutôt comme un élément clef d’un processus d’aménagement et de développement au service de l’ensemble des quartiers de l’Est de Montréal. Le PSE contribuera ainsi à créer ou à consolider des milieux de vie attrayants, agréables et sécuritaires. Pour cela, un très grand soin doit être apporté au processus de planification, d’insertion et de mise en œuvre.

Tous les résidents de l’Est doivent bénéficier d’un réseau de transport collectif efficace. À cette fin, le PSE doit devenir le maillon initial d’un réseau bien plus vaste et parfaitement interconnecté avec, par exemple, le réseau de tramway du Grand Sud-Ouest actuellement en discussion.

De vastes consultations publiques doivent rapidement être organisées afin que la population puisse voir, comprendre et commenter les différentes variantes, tracés et localisations de stations qui seront proposées avec leurs impacts et bénéfices. La société civile doit s’exprimer clairement en faveur des grandes orientations rendues publiques. Les décisions du gouvernement doivent être prises rapidement et non transférées à une éventuelle agence des transports. Dans les circonstances, tout retour de CDPQ Infra et de son modèle d’affaires serait inacceptable.

L’Est de Montréal a assez attendu. Il est temps de passer à l’action. Faisons du PSE un formidable chantier de requalification de nos milieux de vie au bénéfice de ceux qui y vivent.