COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Montréal, le 5 mars 2025

IL ÉTAIT TEMPS ! MAIS FAISONS LES CHOSES CORRECTEMENT !

Le gouvernement Legault sort de sa réserve et s’engage officiellement sur des modalités de mise en œuvre du Projet structurant de l’Est (PSE). C’est une excellente nouvelle et le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) la salue. Mieux vaut tard que jamais.

Malheureusement, le calendrier et la description du mandat de l’ARTM laisse croire que l’étape fondamentale qu’est l’analyse fine des quartiers et la rétroaction avec les parties prenantes, notamment les populations concernées, afin de développer une acceptabilité sociale ne pourra être menée selon les règles de l’art.

En effet, dans la foulée de la publication de l’analyse complémentaire du Projet structurant de l’Est (PSE) en mai 2024, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) recommandait au gouvernement du Québec de lui donner rapidement les moyens de poursuivre les analyses techniques permettant la validation et l’ajustement du tracé et de confirmer les modalités optimales d’insertion d’un tramway dans les quartiers traversés.

Selon les documents rendus disponibles , cette étape cruciale est absente du mandat de l’ARTM.

L’ARTM doit disposer du temps et des sommes requises afin de définir les paramètres d’insertion urbaine avant de mettre en œuvre les étapes suivantes du processus d’approvisionnement. Sinon, le risque que le projet ne réponde pas aux véritables besoins des citoyens se trouve augmenté considérablement.

Le CEM-E estime que le tramway est un moyen de transport idéal, et ce, à plusieurs points de vue. Il doit donc être planifié comme un véritable outil permettant de rendre nos quartiers plus sécuritaires et plus conviviaux. Cela implique une véritable interaction avec les citoyens afin d’éviter les pièges d’un projet mal conçu. Des centaines de villes dans le monde ont développé des réseaux de tramway qui rendaient leurs quartiers bien plus agréables à vivre. Malheureusement, l’échéancier et les modalités présentés dans l’article publié dans La Presse + le 4 mars dernier sont très insuffisantes à cet égard.

Faisons donc les choses correctement afin que la bonne nouvelle d’aujourd’hui ne devienne pas le cauchemar de demain. Assurons-nous que l’ARTM dispose de tous les moyens afin de procéder aux analyses et consultations avec les parties prenantes, particulièrement les populations touchées, afin de favoriser le meilleur redéveloppement des quartiers traversés.

Nous avons une occasion unique de créer une filière tramway avec des produits du Québec. Cet atout constituera un puissant outil de relance économique pérenne. Assurons-nous donc que la ligne de tramway de l’est de Montréal constituera la pierre d’assise d’un vaste réseau ramifié qui rejoindrait à terme celui proposé par l’ARTM pour le Grand Sud-Ouest avant de s’étendre vers le nord de Montréal, ainsi que Laval et Longueuil.